mardi 17..Saint fondateurs des serviteurs de Marie

Perline a écrit:

Clara a écrit:

Je comprends bien ce que tu dis, c'est pas du jour au lendemain que les choses se font , mais en attendant tu en souffres, alors pas facile de rester patiente et positive tout le temps en quoi c'est difficile de faire ton deuil de ton moi d'avant? je pense bien sur que c'est dur de changer d'habitudes et de "croyances" mais est ce que c'est dur dans le sens où tu as peur de l'inconnu, de ne pas etre à la hauteur, de lâcher la main à tes (ex) convictions?
Si tu veux te confier Perline en MP, sache que je suis là, j'ai une grande expérience du con*ard en tout genre
Courage, demain arrive bien vite

je vais faire simple et court autant que possible..

depuis ma première relation amoureuse, j'ai toujours eu des mecs distants, inaffectifs ou les deux..bien évidemment, j'en étais inconsciente, je reproduisais le schéma émotionnel que je connaissais (je l'ai découvert à la fin de l'année grace à ma psy, merci à elle)..c'est à dire que je reproduisais la relation que j'avais avec mon père d'abandon et de carence affective..
maintenant que je le sais, que je l'ai découvert, il faut que j'agisse différemment, que j'abandonne ce que j'appliquais persuadée que j'étais sur la bonne voie et dans le vrai..je ne peux leur venir en aide si il ne le souhaite pas, je ne peux leur donner de l'amour si il n'en veule pas..je ne peux plus me persuader qu'avec le temps, leurs sentiments vont venir petit à petit..je ne peux plus me soumettre mentalement en m'oubliant, en abdiquant, en allant dans leur sens de peur de le perdre..
donc je ne sais pas ce qui m'attend, je ne sais pas comment je réagirai mais je serai surement encore plus sur la défensive, la réserve et la méfiance..

tout ce que tu dis est clairement exprimé. Il est évident que c'est dur, que cela va être dur. Il faudrait couper le cordon avec l'image du père, et donc de l'homme, mais je ne t'apprends rien, c'est évident, cela a marqué la petite fille que tu étais, et l'image de l'homme idéal. Qui est-il? celui qui te permet de te reconcilier avec ton papa, celui qui te permet d'exister envers ton papa, je m'explique : l'enfant que tu étais a souffert de désamour, d'amour absent dans ses démonstrations. La petite fille a été coupable dans son ressenti du désamour: "je ne suis pas aimable, je vais tout faire pour qu'il me prete attention, pour rattraper la faute de ne pas être (au choix) jolie, gentille, serviable, exemplaire, calme, obéissante, adorable, intelligente, etc.." tu as multiplié les efforts surement, les attentions et tu as vu que rien n'y faisait. Cependant tu as eu l'amour de ton père indirectement: soins, nourriture , présence et tu as appris à t'en contenter, sans perdre de vue que ce que tu voulais était exister. Maintenant tu reproduis le même schéma: etre attentionné, gentille, affectueuse, et meme si cela n'a pas de resultats imédiats, tu as l'espoir que cela changera, comme quand tu étais petite fille, car ton père existait tout de meme, et cela permettait -meme si c'était de l'ordre du reve, du fantasme psychique- de l'idéaliser comme le père qu'il aurait du etre. Dans cette existence d'enfant, cette culpabilité t'a donné l'impression de pouvoir racheter (car tu te sentais coupable) cet amour, dans la vie actuelle aussi: à travers l'acceptation de comportements de mésamour tu te sens aimée (car ton père "devait" t'aimer intrinséquement, c'est sa définition) car tu souffres de ne pouvoir aboutir à cet amour. Et tu "vois" comme qqch de "réconfortant" car connu, ressenti, ce mésamour: il te renvoit à cette image de père que tu as tenté de "séduire", auquel tu as voulu dire "aime moi". Tu es prudente aujourdhui et agis avec plus de parcimonie: tu connais les réactions de rejet (ton père), en tant qu'adulte tu penses les maitriser, mais cela te renvoie à la souffrance première: mon père ne m'a pas aimée comme il aurait dû. Et la petite fille pleure très fort, elle est à la recherche de ce papa, "papa aime moi, je suis une petite fille bien" et de l'autre coté il y a l'adulte blessée qui dit "stop arretes tes con*eries sois une grande fille", qui la fait se taire et puis les jours creux, l'adulte prend la petite fille dans ses bras et tente de lui faire un calin "ne pleure plus je suis là, il n'a pas été gentil , les hommes sont durs, méchants, tu mérites mieux." alors la petite fille pleure très fort, soutenue par l'adulte qui au lieu de lui dire :" stop ton papa s'est mal comporté, mais les hommes ne sont pas ton papa, ton papa est mort dans l'image que tu as eu de lui, c'est raté, tant pis, il y a pire, ton papa n'a pas été à la hauteur, mais tu n'es pas responsable de toi, en quoi une petite fille est-elle responsable de son papa? ce sont des histoires d'adultes! "moi j'étais une petite fille, c'est pas ma faute, je ne suis pas responsable, j'aurais aimé avoir un papa aimant, qui fasse de moi une petite fille insouciante, qui n'ait pas de responsabilité envers cet amour, un amour inconditionnel, un amour de papa à petite fille."
Les hommes que tu rencontres, ma toute belle, sont des projections de cet amour que tu as cru possible. Un amour que tu pourrrais cicatriser, unamour que tu peux gagner si toutefois tu redeviens la petite fille que tu étais, qui panse les blessures, qui aide, qui devienne indispensable, qui soit là.
Mais ces hommes ne sont pas ton père, tu le sais bien, dans ta course tu voudrais racheter et enfin réussir, car petite tu t'es donné tant de mal. Alors, quoi! je suis grande et responsable, je vais réussir!
Et les hommes ne sont pas lui, ne sont plus lui, car ils ne veulent pas une petite fille, ils ne connaissent pas nos problèmes, ils veulent une femme. pas facile,hein, Perline de devenir femme sans etre petite fille. Et je ne veux pas te faire peur, mais la petite fille pleurera tjrs. Pas tout le temps, mais tu sentiras tjrs en toi des larmes, de deception, de frustration, de tristesse, car tu restes sur l'echec de la petite fille. Moi j'ai dressé un mur, que j'abats à coups de pioche quand je me dis que j'ai mal mais que la petite fille m'enquiquine, j'en ai marre d'entendre la petite fille qui pleure, qui a mal, au sexe, car c'est là qu'elle a mal, elle pleure son papa qui n'a pas su la défendre, elle a été persuadée que si son papa l'avait + aimé, elle n'aurait pas été salie. mais que pouvait son papa? il n'était pas là, et ce n'est pas de sa faute à son papa, ce sont des histoires de grands qui ne regardent pas les petites filles. Fais la paix avec cette petite fille, dis lui que ce n'est pas sa faute, que ce sont des histoires de grands, demande lui de te laisser vivre ta vie de femme, j'allais dire "demande lui de "tuer" son père" mais c'est pas possible
installe la quelque part, fais lui un nid douillet, et qu'elle vive sa vie de petite fille sans toi, qu'elle soit bien sage, que tu l'aimes bien sur, demande lui de ne pas t'empecher de devenir femme, explique lui que bien sur, tu ne l'oublies pas, qu'elle est dans ton coeur, qu'elle mérite ton amour et celui des autres, qu'elle a été à la hauteur de ce que pouvait attendre un papa, qu'elle n'en doute pas, que malheureusement son papa n'a pas été à la hauteur mais ce n'est pas de sa faute, que c'est une petite fille bien, qu'elle en soit sure.
Dis lui que maintenant tu vas vivre ta vie de femme, que tu vas lui permettre de faire un gros dodo, car tu veilles sur elle, qu'elle ne vienne plus te perturber dans les histoires de grands, et sil te plait cesses de pleurer petite fille. Je suis là, personne ne te fera de mal, mais quand tu pleures tu me fais trop mal.
J'avais dressé un mur, je l'ai abattu pour que la petite fille ne se sente plus seule. Elle dort à coté de moi, elle veille, et me fait des clins d'oeil quand je fais des betises de petite fille. J'essaye que ça s'arrete là, car la petite fille est tellement seduisante, tellement friponne que des fois j'ai envie de revenir à son age, en oubliant que pourtant ce n'était pas l'age de l'insouciance pour moi.
Ces mots, tous ces mots qui je l'espere sauront t'aider, te donner confiance en toi. Rien n'est perdu. Toutse construit et cela prend le temps qu'il faut mais rien que pour ton appaisement.

quand j'ai rencontré Perline, j'ai été subjugué par son charme et je me sentais tout merdeux.
j'ai pensé : "une femme qui sait ce qu'elle veut!"

hé oui!...et surtout pas moi.
dommage.

je plussoie pierre, perline a énormément de charme et un coeur énorme.

j'ai tout bien saisi Clara, merci...en effet, dans le livre que m'a offert ma psy, il parle de consoler, de réconforter cette petite fille blessée..je vais essayer de l'appliquer..

et il y a quelques jours, je me suis faite la remarque toute seule "mais parfois tu as un comportement ou des paroles de gamine"..
mon père a toujours exprimé son désir d'avoir un garcon alors quand je suis arrivée la première, il a été décu..il s'est malgré tout occupé de moi mais quand mon frère est arrivé à son tour 27 mois plus tard, il m'a délaissé au profit de mon frère..
au divorce de mes parents, je n'ai pris aucun parti malgré les crasses de mon père..j'ai tenté de maintenir le contact, le lien avec mon père, j'ai fais bcp d'efforts mais je n'ai rien recu en retour, aucune marque d'amour, bcp de reproches, de remarques blessantes..
alors j'y ai mis fin il y a quelques années maintenant..ca ne semble pas lui manquer..il me voit, il me croise quand il vient voir jouer mon frère au rugby mais pas un mot, pas un regard..je suis une étrangère, je n'existe plus..
et par chance, je n'en veux absolument pas à mon frère, il n'a rien demandé et nous sommes plus proches depuis peu..

Perline, j'ai la nette impression que tu t'es beaucoup identifié à ton père, il prend une place importante en toi au détriment de ton féminin.
Je pense qu'il te faut le reconnaitre en toi aujourd'hui, et l'accepter. Car beaucoup de choses que tu lui reproches, tu peux te les reprocher, d'où ces côtés que tu ne supportes pas en toi et la distance que tu mets avec les autres.

lune a écrit:

Perline, j'ai la nette impression que tu t'es beaucoup identifié à ton père, il prend une place importante en toi au détriment de ton féminin.
Je pense qu'il te faut le reconnaitre en toi aujourd'hui, et l'accepter. Car beaucoup de choses que tu lui reproches, tu peux te les reprocher, d'où ces côtés que tu ne supportes pas en toi et la distance que tu mets avec les autres.

tu pourrai expliqué autrement car ainsi, ca ne me parle pas..
je vois pas comment je peux m'identifier à mon père..justement depuis que j'ai coupé contact avec lui, je me suis féminisée..
et nous sommes totalement opposés..il a le contact facile, il a été commercant..

identifier lorsque tu étais petite, et je ne parle pas de ce qu'il était mais de comment tu l'as perçu vis à vis de toi.
Ce que nous avons vécu enfants, n'était pas la réalité, mais la façon dont nous avons perçu cette réalité.
J'espère que tu ne vas pas mal le prendre mais en toi, je perçois beaucoup d'énergie masculine au détriment du féminin.

Maintenant, je ne te connais pas assez pour affirmer, je te fais part que de choses que je ressens, peut-être des pistes...
Comment es-tu avec les hommes ?

non je ne le prend pas mal du tout car si ca me permet de comprendre et d'évoluer, je suis prete à tout lire..

avec les hommes, je suis "soumise" mentalement..je donne rarement mon point de vue, j'abdique dans leur sens, j'accepte ce qu'ils me font subir de peur de les perdre..
une seule fois, j'ai dominé la situation, j'ai été extremement méchante dans mes paroles..tout simplement parce qu'il se soumettait à moi, etait pret à tout pour moi, ne donnait pas son point de vue, ne me contrecarrait pas..

Ce n'est pas le dominant qui fait le dominé, c'est le dominé qui fait le dominant"

Perline a écrit:

non je ne le prend pas mal du tout car si ca me permet de comprendre et d'évoluer, je suis prete à tout lire..

avec les hommes, je suis "soumise" mentalement..je donne rarement mon point de vue, j'abdique dans leur sens, j'accepte ce qu'ils me font subir de peur de les perdre..
une seule fois, j'ai dominé la situation, j'ai été extremement méchante dans mes paroles..tout simplement parce qu'il se soumettait à moi, etait pret à tout pour moi, ne donnait pas son point de vue, ne me contrecarrait pas..

stupéfiant j'ai été longtemps comme ça aussi, mais pkoi?

Tiens je viens de lire un truc interessant sur le net ici

Clara a écrit:

Perline a écrit:

non je ne le prend pas mal du tout car si ca me permet de comprendre et d'évoluer, je suis prete à tout lire..

avec les hommes, je suis "soumise" mentalement..je donne rarement mon point de vue, j'abdique dans leur sens, j'accepte ce qu'ils me font subir de peur de les perdre..
une seule fois, j'ai dominé la situation, j'ai été extremement méchante dans mes paroles..tout simplement parce qu'il se soumettait à moi, etait pret à tout pour moi, ne donnait pas son point de vue, ne me contrecarrait pas..

stupéfiant j'ai été longtemps comme ça aussi, mais pkoi?

peut etre que l'on recherchait l'autorité de notre père et comme il ne l'avait pas à notre égard, on a pris la situation en main et on l'a jeté par lassitude..

Perline a écrit:

Clara a écrit:

Perline a écrit:

non je ne le prend pas mal du tout car si ca me permet de comprendre et d'évoluer, je suis prete à tout lire..

avec les hommes, je suis "soumise" mentalement..je donne rarement mon point de vue, j'abdique dans leur sens, j'accepte ce qu'ils me font subir de peur de les perdre..
une seule fois, j'ai dominé la situation, j'ai été extremement méchante dans mes paroles..tout simplement parce qu'il se soumettait à moi, etait pret à tout pour moi, ne donnait pas son point de vue, ne me contrecarrait pas..

stupéfiant j'ai été longtemps comme ça aussi, mais pkoi?

peut etre que l'on recherchait l'autorité de notre père et comme il ne l'avait pas à notre égard, on a pris la situation en main et on l'a jeté par lassitude..

oui il y a surement de ça, bonne analyse Perline

Perline a écrit:

non je ne le prend pas mal du tout car si ca me permet de comprendre et d'évoluer, je suis prete à tout lire..

avec les hommes, je suis "soumise" mentalement..je donne rarement mon point de vue, j'abdique dans leur sens, j'accepte ce qu'ils me font subir de peur de les perdre..
une seule fois, j'ai dominé la situation, j'ai été extremement méchante dans mes paroles..tout simplement parce qu'il se soumettait à moi, etait pret à tout pour moi, ne donnait pas son point de vue, ne me contrecarrait pas..

tu es d'emblée dans un rapport de force avec l'homme, ça sous-entend que tu le considères comme menaçant

lune a écrit:

Perline a écrit:

non je ne le prend pas mal du tout car si ca me permet de comprendre et d'évoluer, je suis prete à tout lire..

avec les hommes, je suis "soumise" mentalement..je donne rarement mon point de vue, j'abdique dans leur sens, j'accepte ce qu'ils me font subir de peur de les perdre..
une seule fois, j'ai dominé la situation, j'ai été extremement méchante dans mes paroles..tout simplement parce qu'il se soumettait à moi, etait pret à tout pour moi, ne donnait pas son point de vue, ne me contrecarrait pas..

tu es d'emblée dans un rapport de force avec l'homme, ça sous-entend que tu le considères comme menaçant

ah bon??

Perline a écrit:

lune a écrit:

Perline a écrit:

non je ne le prend pas mal du tout car si ca me permet de comprendre et d'évoluer, je suis prete à tout lire..

avec les hommes, je suis "soumise" mentalement..je donne rarement mon point de vue, j'abdique dans leur sens, j'accepte ce qu'ils me font subir de peur de les perdre..
une seule fois, j'ai dominé la situation, j'ai été extremement méchante dans mes paroles..tout simplement parce qu'il se soumettait à moi, etait pret à tout pour moi, ne donnait pas son point de vue, ne me contrecarrait pas..

tu es d'emblée dans un rapport de force avec l'homme, ça sous-entend que tu le considères comme menaçant

ah bon??

je suis assez dac avec Lune

je n'agis pas parce que je les sens menacant mais parce que j'ai peur de les perdre et de souffrir..

Perline a écrit:

je n'agis pas parce que je les sens menacant mais parce que j'ai peur de les perdre et de souffrir..

oui c'est compréhensible, mais la menace est justement l'abandon, cette force qu'ils ont c'est le pouvoir de te faire souffrir, non?

ah oui dans ce sens là, je le comprend..

en disant "menacant", je pensais que vous supposiez "blessant", "frappant" verbalement, physiquement..

non, il est menaçant dans le sens où il peut te faire souffrir, où tu ne lui fais pas confiance... tu es dans un rapport de force, un rapport de pouvoir, est-ce que cela te parle ?

non pas du tout..

je suis d'accord avec lune aussi.

tu sembles vivre sur le principe du "il me domine ou je le domine" "il m'aime plus que je ne l'aime ou je l'aime plus qu'il ne m'aime". il n'y a pas de place à l'égalité dans tes histoires. soit tu te sens victime, soit bourreau. dans ce sens, un homme sera toujours menaçant, car soit il risque de prendre une place que tu ne veux pas lui donner (dominant) soit il va te donner une place dont tu ne veux pas (dominée)

je ne sais pas si c'est plus clair

si c'est très clair..

autant que je finisse seule, jen'aurai ainsi aucun rapport de force quel qu'il soit..
mais j'aurai pas le temps de vieillir, je ne le supporterai pas..

je me retiens de pleurer car je suis au taf et j'ai une boule dans la gorge

je sais ma louloute, je sais.

mais c'est normal que tu ressentes ça comme ça, vu l'exemple de ton père, qui ne reconnait que la masculinité et la force. ce n'est pas une fatalité, tu sais. c'est juste une forme de... lâcher-prise. accepter de laisser à l'autre un morceau de soi qu'on ne reverra sans doute jamais, accepter d'être vulnérable, accepter que l'autre soit... autre justement et qu'étant autre il a la liberté de faire ce que bon lui semble, en bien comme en moins bien.

accepter qu'en amour, on ne maîtrise rien, on se laisse porter.

c'est dur

c'est là que je comprend pas

quand je suis avec un mec, je lui appartiens, je suis vulnérable justement et j'accepte tout de l'autre (dans la limite de mon acceptation aussi)..