Pour Beth

bon je vais me préparer pour aller voir la psy. Il faut d'abord que je dépose ma fille. Ca ne va pas être une partie de plaisir mais au moins ce qui sera dehors ne sera plus dedans et ça va peut être m'aider à voir clair

Beth a écrit:

...

Paupière oui dans une certaine mesure mais tu sais voilà maintenant des années (depuis ma file) que je ne dors plus que très peu (4 à 5 heures par nuit max en entrecoupé, parfois j'ai la chance de pouvoir dormir 6 heures mais toujours en entrecoupé). Ma fille aînée ne fait toujours pas ses nuits, mon fils qui était partit pour bien dormir préfère voir sa maman la nuit maintenant en moyenne 3 à 4 fois. Ma dernière grossesse a été éprouvante (la première aussi d'ailleurs) tant sur un plan physique (malade à vomir 24/24H pendant les 3 premiers mois, ensuite j'ai enchaîné sur les rages de dents, déchaussement et caries à évolution rapide sans pouvoir recevoir de soins et ensuite c'était le diabète : insulino dépendante.. qui faisait des siennes). Sans parler du cancer de ma mère, de l'infidélité de mon homme et j'en passe.

Du courage j'en ai mais je vais laisser ma peau à ce train là. Si encore mon homme rangeait au fur et à mesure mais non, il ne connait ni le chemin de la poubelle, ni l'éponge, ni le panier à linge et encore il a fait des progrès mais c'est usant. Là encore passe parce que je suis en congé parental mais c'était pire quand je travaillais. Pour peu qu'il ne travaillait pas et que la petite était malade, je devais l'amener chez le médecin le soir parce qu'il ne l'avait pas fait ou prendre ma journée pour m'en occuper pendant qu'il dormait. Ce ne sont que de petits exemples.

Je ne suis pas sûre de vouloir trouver d'autres ressources de "bonniche en tout genre". Comme je l'ai dit plus haut, j'ai atteind mon point de rupture !

Une première chose sur laquelle il faut vraiment que j'insiste sur cette notion de "faire", c'est qu'on ne peut se mettre à faire quelque chose que lorsqu'on a ciblé la chose en question. Ne dit-on pas qu'il ne faut pas courir plusieurs lièvres à la fois? (il est possible de travailler sur un problème à multiples têtes, mais ce serait trop long à développer). Ce qui me pose problème dans ce que tu énonces c'est qu'il ne semble y avoir qu'une liste interminable de problèmes dans ta vie, et devant tout ça, il faut se l'avouer clairement, ce n'est pas du courage, ni de la ressource, ni du "faire" qu'il te faudrait, c'est plutôt poser une organisation.

De ce que je ressens dans ce que tu écris, il y a un fardeau. Ce qui est sûr chez les humains que nous sommes, c'est que nous en avons tous un, qui est plus ou moins lourd selon chacun. Mais ce qui me fait bizarre dans ton discours, c'est que j'ai le ressenti qu'au lieu de poser une organisation qui puisse te décharger de quelque chose, tu prennes chacun de ces soucis comme étant le tien, et que tu te mitonnes un programme qui te permette de supporter la charge, au lieu d'avoir une interrogation du type "comment pourrons nous faire?". Or quand même, je me dis la chose suivante : les gamins tu ne les a pas fait toute seule, ton homme a pris une place dans l'histoire de cette famille. Cette famille qui est la tienne, et pour laquelle tu as oeuvré n'est pas venue d'elle même, et pire encore, tu (et ton homme aussi) as la responsabilité du devenir des petits bouts de choux de cette famille, ainsi que du devenir de leur devenir, car pendant ce temps là, les enfants vont à un moment grandir, ce qui signifie qu'il y aura de leur part une augmentation de l'autonomie, la nécessité de se socialiser, de partager, d'organiser, bref, tout cet ensemble de chose qui fera que quand ils seront plus âgés ils pourront se débrouiller seuls. Ton homme a aussi sa part de choses à faire. C'est par l'apprentissage de ce qu'ils voient de votre vie et de la manière dont vous décidez de gérer les choses que tu vas les aider, ce n'est surtout pas en entretenant ce rôle de bonniche.
Le rôle que tu as en tant que mère est très difficile, et il est inutile de te dire qu'il est hors de question que ce ne soit que toi qui fasse le service. Et pour le moment, l'endroit où ça te mène n'est à mon sens rien d'autre qu'une impasse :

1. En effet, tu parles de "je ne suis pas sûre de ... trouver d'autres ressources de bonniche", ce qui peut signifier que quelque part tu t'alloues déjà une part de travail pour toi, alors qu'il suffirait de poser les choses avec un courage mieux dosé, mais sur un effort plus bref.

2. En regardant le cheminement qui t'a mené à la décision que tu nous a cité jusqu'à maintenant, j'ai le sentiment que cette décision repose plus sur le fait d'éviter d'avoir une couche supplémentaire de problèmes que d'avoir un problème. Mais au final, que vas tu mettre comme solution en matière d'amélioration du présent, de réduction du nombre de problèmes, de réduction de ta fatigue...? Ce qui me fait peur, c'est qu'il m'apparaît que rien ne change, et que de ce fait, ton devenir probable t'amène plus de fatigue encore et encore. Ta vie n'est pas éternelle, mais je ne pense pas non plus qu'il te faut la rétrécir.

3. Tu parles que "c'était pire" quand tu travaillais. N'est-ce pas là un autre signal qui te demande de penser les problèmes autrement pour que tu trouves le moyen d'aller mieux?

Par ailleurs, tu parlais de point de rupture. Or je me dirais la chose suivante : Que signifierait cette rupture? qu'est-ce qu'elle te poserait comme réel problème? Quand on casse quelque chose, on récupère, on colle, on améliore, on conserve des morceaux et on en jette d'autres. Cette rupture que tu semble redouter n'est-elle pas elle même un signal d'alerte qui te demande de penser tes problèmes autrement? Quelqu'un m'a dit "Une tour imprennable est une tour mal attaquée". Vu sous ton angle, il est vrai, tu croules. Mais en même temps, tu n'es pas morte. Donc tu as encore du souffle, donc tu as encore de quoi respirer, donc tu as l'occasion de faire autre chose de ce souffle que de souffler la bonniche.

Bref, tout cela pour te dire qu'il te faut absolument penser à toi et pour toi, non pas en termes de toi qui portes ces fardeaux, mais en tant que toi dans ta famille posant les choses pour que chacun prenne le fardeau qu'il n'a jamais pris.

Si super nanny a pu faire les miracles sur les familles nombreuses, je ne vois pas en quoi pour le cas qui te concerne il n'y aurait pas de solution.

Je suis d'accord avec toi, paupière.

Et je rajouterai : cesse de chercher à réduire ton malheur et attelle toi à construire ton bonheur.
J'ai parfois l'impression Beth, que tu essaies tellement de ne pas crouler sous la masse de problèmes qui t'assaille depuis des années que tu en as "oublié" qu'il peut en être autrement.
Je veux dire que tu as fait un gros travail sur toi pour arriver à lâcher-prise, à accepter les choses telles qu'elles viennent. Mais tu es peut-être allée un peu trop loin. Désormais tu sembles tout accepter, avec une forme de fatalisme.
Je ne te juge pas, vraiment pas. Je te donne juste mon sentiment. Je comprends qu'il faut beaucoup d'énergie pour vivre tout ce que tu vis. Mais en en économisant un peu ici ou là, tu pourrais en trouver pour mettre en route des changements, pour changer la barre, au lieu de colmater les brèches.

pour ma part, j'ai l'impression de construire et d'avancer pour plus tard et avec un enfant de plus je ne pourrai probablement pas faire ce que j'ai dans la tête. C'est à dire quitter mon conjoint après que le petit sera décrotté et j'ai même le projet de devenir auto entrepreneur un peu plus tard. J'ai le nom du site en tête et l'activité. Il me reste à faire une étude de marché et gérer une formation.

Je n'accepte pas tout avec fatalisme, j'en ai marre de tout ça et oui j'ai appris à lâcher prise. Sur ce coup là, je ne peux pas lâcher prise et c'est ce qui me donnera peut être le courage de partir ensuite. Car c'est ce courage là qu'il me manque. Celui de partir avec mes enfants et de "partager" leur garde. Car je sais que lui fera tout ce son côté pour en obtenir la garde par fierté et "revanche", il m'avait déjà prévenu. Plusieurs de ses copains ont obtenu la garde complète de leurs enfants parce qu'ils se lient pour faire des faux témoignages. Vive les casernes !!!

cléane, je ne pourrais pas le 26 car je me fais hospitaliser le 25, je pourrais donc normalement le mardi 23 juin

Beth a écrit:

pour ma part, j'ai l'impression de construire et d'avancer pour plus tard et avec un enfant de plus je ne pourrai probablement pas faire ce que j'ai dans la tête. C'est à dire quitter mon conjoint après que le petit sera décrotté et j'ai même le projet de devenir auto entrepreneur un peu plus tard. J'ai le nom du site en tête et l'activité. Il me reste à faire une étude de marché et gérer une formation.

Je n'accepte pas tout avec fatalisme, j'en ai marre de tout ça et oui j'ai appris à lâcher prise. Sur ce coup là, je ne peux pas lâcher prise et c'est ce qui me donnera peut être le courage de partir ensuite. Car c'est ce courage là qu'il me manque. Celui de partir avec mes enfants et de "partager" leur garde. Car je sais que lui fera tout ce son côté pour en obtenir la garde par fierté et "revanche", il m'avait déjà prévenu. Plusieurs de ses copains ont obtenu la garde complète de leurs enfants parce qu'ils se lient pour faire des faux témoignages. Vive les casernes !!!

Ce qui n'empêche pas qu'il te faut trouver un moyen d'améliorer ou de faire améliorer la situation vers un mieux être. Et là, que tu restes avec lui ou non il y aura certainement un moyen qui va se présenter. Malheureusement je ne peux pas en dire plus pour le moment (quelques interdictions de là haut).

Par rapport à la menace de ton mari je pense qu'il faudrait peut-être creuser le contexte : associations, structures sociales (enquêtes familiales, ou autres types d'enquêtes visant à vérifier lequel des parents serait le mieux disposé à garder les enfants etc.), protection maternelle, personnes qui ont vécu la même chose ou mieux, qui ont réussi à trouver la faille etc.

Il y aura toujours de quoi rebondir je pense. l'essentiel est de bien disposer d'informations puis viser juste...

Beth a écrit:

cléane, je ne pourrais pas le 26 car je me fais hospitaliser le 25, je pourrais donc normalement le mardi 23 juin

le 23 juin ça me va.
il faut qu'on voit où.
le plus simple pour toi c'est peut-être qu'on vienne chez toi ?
on pourra papoter tranquillement

je t'embrasse

Cléane a écrit:

Beth a écrit:

cléane, je ne pourrais pas le 26 car je me fais hospitaliser le 25, je pourrais donc normalement le mardi 23 juin

le 23 juin ça me va.
il faut qu'on voit où.
le plus simple pour toi c'est peut-être qu'on vienne chez toi ?
on pourra papoter tranquillement

je t'embrasse

oui le 23 on pourrait, le mieux serait qu'on se donne un point de rencontre car ce n'est pas évident de trouver ma maison pour quelqu'un qui ne connait pas la région. On pourrait aussi aller se promener dans la campagne avoisinante ou au bord de mer

je crois que je suis en train de perdre la foi

après tout je me dis que ce ne sont peut être que des croyances qui nous aident à avancer en cas de coups durs.... pour moi beaucoup trop de coups durs là et envie que tout ça s'arrête à un moment (pas envie d'attendre de mourir pour trouver le repos, je sais c'est égoïste mais zut)

Jte comprends Beth...peu de gens auraient tenu aussi longtemps avant de se poser la question...et je suis avec toi de tout coeur...

Beth a écrit:

je crois que je suis en train de perdre la foi

après tout je me dis que ce ne sont peut être que des croyances qui nous aident à avancer en cas de coups durs.... pour moi beaucoup trop de coups durs là et envie que tout ça s'arrête à un moment (pas envie d'attendre de mourir pour trouver le repos, je sais c'est égoïste mais zut)

Alexandra a écrit:

Jte comprends Beth...peu de gens auraient tenu aussi longtemps avant de se poser la question...et je suis avec toi de tout coeur...

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Beth a écrit:

je crois que je suis en train de perdre la foi

après tout je me dis que ce ne sont peut être que des croyances qui nous aident à avancer en cas de coups durs.... pour moi beaucoup trop de coups durs là et envie que tout ça s'arrête à un moment (pas envie d'attendre de mourir pour trouver le repos, je sais c'est égoïste mais zut)

c'est pas égoiste Beth. Tu n'as pas l'égo qui écrase les autres. Tu as raison de penser de façon personnelle à ton bien être. Nous sommes nos meilleurs anti douleurs. Courage Beth, je pense fort à toi