Les bons vieux médias

Il y a quelques jours, tandis que je préparais le repas du soir, j'écoutais le bulletin de nouvelles télévisé... et j'ai failli vomir avant même d'ingurgiter quoi que ce soit.

Tout a commencé par un reportage sur la découverte d'une quelconque grippe si exotique qu'il était peu probable que les plus puissants vaccins connus puissent l'enrayer.

« Dans la ville Machin-Chouette, à plus de 2 400 km, on a enregistré que trois résidents sur cinq étaient sévèrement atteints de ce nouveau virus incontrôlable. »

Génial ! Près de quatre téléspectateurs sur cinq craindront d’attraper ce satané microbe, garantissant du coup une explosion du virus en quête de pulsations d'inquiétude. Ce qui, sans ce reportage, aurait pu n'être qu'un petit rhume localisé risque de se transformer en épidémie.

Et ce n'était que le début des infos ! Le reportage suivant (je vous le jure !) traitait d'un nouvel épisode de la maladie du hamburger juste aux limites de la ville. On s'inquiétait pour les enfants hospitalisés, puisque certains jeunes avaient été victimes de la dernière contagion. Bravo ! Voici que des milliers de parents agitent le drapeau rouge chargé de vibrations négatives de peur, voire de terreur, à cette pauvre petite bactérie jusqu'à ce qu'elle, ainsi que tous les évènements tristes qui l'accompagnent (ceux-là mêmes que nous cherchons tant à éviter), nous explosent à la figure. C'est exactement ce qui s'est produit. En moins d'un mois, plus d'une demi-douzaine de personnes auraient succombé à la bactérie.

Dès lors, j'étais en colère et je commençais à me rendre compte que mes propres sentiments étaient loin d'être enjoués. Je me suis exclamée: « Bon, bon, moi ultime, je t'entends. Tout ceci ne me rend pas heureuse. J'éteins tout de suite cette foutue télé. » Par contre, j'ai vu le dernier sujet à l'ordre du jour, cette pauvre dame âgée qu'on venait de retrouver violée et assassinée. J'étais carrément furieuse, je me sentais mal et je me demandais combien de petites dames y passeraient dans les prochains jours à cause de tous ces évènements magnétisés par ignorance, tétanisées par cette peur titanesque de ce qu'elles craignent plus que tout au monde.

Les médias nous rabattent sans cesse les oreilles : un autre bombardement, un autre incendie criminel, une autre éruption d'une quelconque bactérie, etc. Toutes les pensées convergent donc vers le caractère épouvantable de l'événement qui, en définitive, n'attire évidemment que davantage d'horreur.

En 1865, y avait-il des armes dans les écoles, des viols collectifs, des édifices volant en éclats et des incendies criminels en série ? Non, car il n'y avait pas de médias soulignant ces événements et canalisant des vibrations négatives. Par contre, les journaux et les affiches traitaient des attaques de train et des vols de banque... Il y avait ainsi davantage d'attaques de train et de vols de banque.

Croyez-moi, la loi de l'attraction était tout aussi active à l'époque de Billy le Kid qu'aujourd'hui puisque c'est une loi fondamentale de création de l'univers. Concentrons-nous à répétition et avec intensité sur ce que nous craignons (ou ce que nous désirons) et, tôt ou tard, cela se produira.



Évidemment, il n'y a pas deux types d'énergie : celle qui nous réjouit et celle qui nous décourage. Par contre, pour chaque pensée manifeste, il existe différents degrés de pulsation de bonheur et de vibration de découragement. Nous les qualifierons d'énergie positive et d'énergie négative, bien que les deux en constituent une seule qui vibre différemment.

Chaque fois que jaillit une pensée, nous déversons une quelconque énergie (un sentiment) dans sa direction et la litanie reprend : les émotions entraînent les vibrations qui exercent en retour un pouvoir d'attraction dont nous subissons les conséquences.
Comment ces résultats viennent-ils à nous ? Quelle routine nous pousse vers une pensée particulière ?

À l'époque de votre insouciante jeunesse, ne vous êtes-vous jamais laissé prendre au jeu absurde de conduire trop près de l'arrière d'une semi-remorque ? Sinon, nichez-vous directement derrière une et vous comprendrez le principe. Vous pourrez retirer votre pied de l'accélérateur, bien vous caler dans votre siège et vous relaxer ; vous serez aspiré par son allant. Loin de moi l'idée de vous suggérer ce comportement risqué, mais ce dernier illustre parfaitement la théorie de l'attraction.

Lorsque nous réfléchissons sérieusement à quelque chose, il se produit deux trucs.
D'abord, cette pensée évoque des sentiments (de bonheur, de tristesse, etc.) qui engendrent des vibrations. Ensuite, les émotions activent de petits germes de pensée appelés « particules ». Une fois ces germes magnétiques activés, ils sont automatiquement programmés pour capter des pulsations conformes aux leurs.

Donc, nous réfléchissons de plus en plus à quelque chose et en parlons plaisamment. Le lendemain et les jours suivants, nous ressassons notre idée... jusqu'à ce qu'il y ait suffisamment de pensées oscillant à la même fréquence et s'agglutinant les unes aux autres. Plus nous diffusons d'ondes similaires, plus ces masses prendront de l'ampleur jusqu'à devenir un agglomérat d'extraordinaire magnétisme formant un tourbillon extrêmement puissant d'énergie positive de bonheur ou négative de malheur.

Ces noyaux de puissance, ces tourbillons monumentaux d'énergie magnétique attirent maintenant dans leurs centres tout ce qui vibre à la même fréquence (dont vous !), ce qui déclenchera inévitablement des incidents. Avant même de vous en rendre compte, vous serez aspiré au cœur d'un événement enfanté par vos pensées et vos sentiments itératifs, que ce soit l'objet de vos désirs ou quelque chose d'entièrement différent dont l'état vibratoire est le même. Quoique nous puissions sûrement déverser des sentiments sans réfléchir, dans notre exemple c'est la répétition de la pensée qui entraîne des sentiments récurrents à l'origine d'un mouvement magnétique.

Il est important de noter que plus nous réfléchissons à quelque chose, par convoitise ou par hantise, plus rapidement nous l'attirons au cœur de notre expérience. Et ça, en quelques mots, c'est la loi de l'attraction universelle :« Qui se ressemble s'assemble. »