Elle commence de ce qu'Ils ont appelé "la phrase humaine" : L'homme doit être ce qu'il sait pouvoir être.
La Quaternité se décline ainsi :
1ère étape : le pouvoir
2e étape : le savoir
3e étape : l'être
4e étape : le devoir
Voici les quatres étapes décryptées
Le pouvoir est le premier élément de la phrase humaine.
Le pouvoir est la capacité humaine dans son sens absolu. L’homme peut tout, absolument tout.
Le pouvoir est le fondement même de l’humanité dans son sens « être capable de ».
Il peut s’accompagner de la notion de vouloir, tel dans le proverbe « qui veut peut ». Mais le vouloir n’est pas essentiel au pouvoir. Il en est éventuellement la béquille qui permet à l’homme d’établir son pouvoir sur une base solide, mais illusoire. Le pouvoir ne dépend pas de la volonté, la volonté dépend du pouvoir. Mais l’homme a besoin de croire en sa volonté. Elle lui donne une porte de sortie quand il croit qu’il ne peut pas en arguant qu’il ne veut pas assez.
C’est parce qu’on peut qu’on veut et non l’inverse. Mais c’est un détail qu’il n’est pas utile de corriger pour l’instant. L’homme à besoin de croire en cela.
Le pouvoir est le fondement parce que c’est le seul principe qui soit inné chez l’homme. Si les autres doivent s’acquérir à force de travail et de patience, le pouvoir lui fait partie intégrante de la personne humaine.
L’homme peut respirer, peut penser, peut réfléchir, peut marcher, peut mourir et peut vivre.
Et parce qu’il fait partie intégrante de la personne humaine, le pouvoir est inconscient. L’homme ne sait pas qu’il peut.
Ce qui nous conduit à la deuxième étape.
Deuxième principe : le savoir
L’homme peut.
Mais si l’homme peut, l’homme ne sait pas qu’il peut.
Le savoir est la prise de conscience du pouvoir. Le pouvoir est inconscient, le savoir est conscient.
L’homme ne peut pleinement que lorsqu’il sait qu’il peut. Lorsque le hasard, la réflexion ou la nécessité permettent à l’homme de prendre conscience de l’un de ses pouvoirs, il franchit une étape.
Logiquement, il faudrait que l’homme accède au savoir de ses capacités les unes après les autres. Autrement dit, qu’il s’aperçoive qu’il peut dans un domaine, puis un autre, puis encore un autre. Cette étape peut s’avérer nécessaire au début de l’apprentissage du savoir. Mais avec la pratique, elle doit devenir complètement inutile. Le seul fait de savoir qu’on peut doit suffire à pouvoir consciemment. Le reste ne représente à nouveau qu’une béquille.
On ne peut réellement que lorsqu’on sait qu’on peut.
Le savoir représente une ouverture totale sur l’univers qui nous entoure. C’est une prise de conscience. Du moment que l’on sait, on ne peut plus prétendre ne pas savoir. Le savoir implique donc une responsabilité envers le monde. Cette étape franchie, il n’est plus possible de revenir en arrière.
On ne choisit pas de pouvoir ou pas mais on choisit de savoir qu’on peut. C’est un travail, une évolution consciente de notre vision du monde. Et parce que c’est un choix c’est un élément qui nous appartient d’avantage que le pouvoir.
Avec le savoir, nous franchissons consciemment une limite.
A partir du moment où l’on sait qu’on peut, on approche d’avantage de la deuxième limite.
Troisième principe : L’Etre
L’être consiste à assimiler le pouvoir et le savoir à son niveau ultime.
L’être représente le passage de la conscience à l’inconscience par l’assimilation.
Le pouvoir est inconscient car il est inné.
Le savoir est conscient, il est le fruit d’une réflexion, d’une progression de l’esprit
L’être est le retour à l’inconscience par l’aboutissement de l’assimilation.
En fait, on est lorsqu’on n’a plus besoin de savoir qu’on peut. Lorsqu’on sait tellement qu’on peut qu’on n’a plus besoin de savoir qu’on peut. Alors on est. Et alors seulement.
Atteindre l’être se fait par étapes. Lorsqu’on sait qu’on peut, et qu’on le sait réellement, on peut tenter de vivre le savoir. C’est en vivant ce savoir que petit à petit il va s’intégrer à notre personne, fusionner avec notre être profond pour nous permettre d’être, simplement.
L’Etre représente la réalisation ultime de l’homme. Sa quintessence. C’est dans cet aboutissement que l’homme peut se connaître pleinement, se réaliser pleinement.
L’Homme sait qu’il peut être.
Cette étape franchie, l’humanité pourra prétendre à l’essai de la quatrième étape. L’Humanité peut prétendre mais pas l’Homme. Ces trois étapes ne seront accomplies que lorsque toute l’Humanité les aura franchies. Alors seulement, elle pourra prétendre à la quatrième.
Dernière étape : le Devoir
Une fois intégrée sa propre identité, l’homme peut prétendre enfin à ne plus penser à lui, pour penser l’Humanité dans son entier.
Et l’Humanité passe par la réalisation du devoir.
Le devoir, c’est la concrétisation de l’absolu, de l’invisible devenu visible, de l’inconscient devenu conscient.
Autant l’Etre est l’assimilation du savoir au niveau inconscient, autant le Devoir est à nouveau la décomposition des trois étapes précédentes dans le but de les transmettre.
Le Devoir c’est le partage, c’est l’enseignement, c’est la transmission du pouvoir, du savoir et de l’être. Le Devoir c’est avoir tellement assimilé les trois étapes précédentes que l’on n’a plus besoin de s’y consacrer pour pouvoir les appréhender. C’est être capable de les défaire et refaire sans pour autant régresser.
L’homme doit être ce qu’il sait pouvoir être.
La réalisation, la concrétisation, le renouveau du tout tel qu’il n’aurait jamais du cesser d’être.